Présidentielle: Les moments clés de l'entre-deux-tours

POLITIQUE - Ils ont marqué les quinze derniers jours de la campagne...


Quinze jours de campagne seulement mais certains jours ont plus compté que d'autres...


22 avril, les 17,9% de Marine Le Pen


Le troisième homme est donc une femme. Un choc, car, si elle n’est pas qualifiée pour le second tour, elle réunit plus de voix que son père en 2002, avec 6,4 millions d’électeurs qui ont mis son bulletin dans l’urne.22 avril, la stratégie droitière de Nicolas SarkozyIl donne le ton dès les premiers mots qu’il prononce à la Mutualité:«immigration», «frontière», «mode de vie». Toute sa stratégie de l’entre-deux-tours sera de récupérer les électeurs de Marine Le Pen, en usant des mêmes thèmes qu’elle. La ligne Buisson se poursuit, malgré les réticences de la droite humaniste, pour sauver le président sortant, arrivé second du premier tour, du jamais vu dans la Ve République.25 avril, Hollande s’y voit déjàPlutôt que d’arpenter les terres FN, comme il l’avait annoncé dans un premier temps, François Hollande décide de tenir une grande conférence de presse dans le 15e arrondissement de Paris. Pour donner à voir sa future présidence. Son style, ce «changement» déjà «perceptible». Le socialiste assure qu’il tiendra ce type d’exercice tous les six mois pour rendre compte de sa politique. Pendant ce temps, Sarkozy, l’outsider, se démène en meeting. Comme s’ils avaient échangé leurs rôles.
1er mai, la politique avant le travail
Nicolas Sarkozy a voulu organiser un grand rassemblement le 1er mai, pour protester contre «la privatisation» de cette fête par, pêle-mêle, les syndicats et le PS. Aux syndicats, place du Trocadéro, il lance: «Posez votre drapeau rouge et servez la France», comme si, de retour à l’époque de la Guerre froide, les syndicats étaient des ennemis de l’intérieur. Plus tôt, Marine Le Pen, après avoir rendu hommage – tradition du FN – à Jeanne d’Arc, place des Pyramides, avait expliqué qu’elle voterait «blanc» ce dimanche. Sans donner de consigne de vote à ses électeurs, elle a toutefois descendu en flèche François Hollande et Nicolas Sarkozy. A Nevers (Nièvre), où il rendait hommage à Pierre Bérégovoy, Hollande n’a pu s’empêcher de tenir un mini rassemblement (non prévu à la base): «Je veux promettre mais je ne veux pas me compromettre», lance-t-il, en contrepoint de Nicolas Sarkozy.