Valparaiso, le grand port du centre du Chili, qui appartient au patrimoine de l'humanité, en proie dimanche à un gigantesque incendie. ALBERTO MIRANDA/AFP
Au moins quatre personnes sont mortes dans le gigantesque incendie de la ville de Valparaiso, sur la côte centrale du Chili, où au moins 1.000 maisons ont été détruites et environ 5.000 personnes évacuées, selon des sources officielles dimanche.
"Nous avons quatre morts, trois hommes et une femme", a déclaré le ministre de l'Intérieur Rodrigo Peñailillo, qui s'est rendu sur place, à la radio Cooperativa.
L'incendie, devenu incontrôlable et qui menace le centre-ville, a déjà détruit au moins 1.000 habitations et environ 5.000 personnes ont dû être évacuées, selon un nouveau bilan du gouvernement chilien.
La présidente chilienne Michelle Bachelet a annoncé qu'elle se rendrait dans la journée à Valparaiso. Elle avait rapidement déclenché le plan catastrophe, permettant aux forces armées de sécuriser la zone et de participer aux opérations d'évacuation de la population.
"C'est la pire catastrophe que j'ai vue à Valparaiso", a déclaré le commandant de la région Ricardo Bravo à la presse locale. "Nous avons peur que le feu se propage jusqu'au centre de la ville", a-t-il ajouté.
L'incendie, dont les causes exactes n'ont pas encore été établies, a provoqué la suspension des fournitures d'eau potable et des coupures d'électricité dans de nombreux quartiers de cette ville de 270.000 habitants, recouverte par une épaisse colonne de fumée qui se rapprochait de la baie où se trouve le port de Valparaiso.
Il a éclaté dans la soirée à la Polvora, à la périphérie de Valparaiso, ravageant 15 hectares d'eucalyptus, de pâturages et de buissons, selon l'Office national des situations d'urgence (Onemi).
En raison de la chaleur qui règne actuellement dans la région et des vents forts, le feu s'est ensuite propagé sur plus de 40 collines surplombant la ville.
Les pompiers de Valparaiso aidés par des compagnies des localités proches, ainsi que par des renforts venus de Santiago, à 120 km de là, luttent pour éviter que l'incendie ne se propage vers la plaine du centre-ville.
Les habitants des zones menacées se sont rués près de la mer, pour fuir les nuages de fumée de plus en plus étouffants. Les autorités ont installé 10 centres d'accueil pour les milliers de sinistrés.
Par précaution, plus de 200 détenues ont été évacuées de la prison pour femmes de Valparaiso, située dans la localité de Quillota, en raison de l'épaisse fumée dégagée par l'incendie, a déclaré Tulio Arce, directeur régional des services pénitentiaires.
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