Décidément, l'affaire du "jihad du sexe" en Syrie ne veut pas s'éteindre. La semaine dernière, un site iranien, Bultan News, affirmait qu'une jeune Saoudienne prénommée Aïsha était partie en Syrie il y a trois mois, pour y assouvir les besoins sexuels d'insurgés combattant le régime de Bashar el-Assad, rapporte le site des Observateurs de France 24. Sa mission remplie, la jeune femme serait rentrée en Arabie, enceinte d'un combattant, précisait Bultan News, un site proche du pouvoir iranien, qui illustrait son article d'une photo censée représenter la jeune femme.
C'est à partir de cette photo que des blogueurs iraniens ont débusqué l'arnaque. Selon eux, cette photo est extraite d'une vidéo X et la jeune Aïsha est une actrice porno, notent les Observateurs. Pour les blogueurs iraniens qui ont levé ce lièvre, cette histoire a été montée de toutes pièces par les médias iraniens dans le but de discréditer l'opposition syrienne.
L'affaire d'un prétendu "jihad du sexe" en Syrie remonte à décembre 2012, rappellent les Observateurs, quand circule un tweet attribué à un cheikh saoudien, Mohamad al-Arefe, autorisant les femmes "à se marier avec un jihadiste pour quelques heures, puis à d'autres jihadistes, afin de renforcer le moral des combattants, et d'ouvrir les portes du paradis". Rapidement, le cheikh dément être l'auteur du tweet qui s'avère être un faux. Dans la foulée, une journaliste affirme avoir démissionné de la chaîne al-Mayadeen, après qu'on lui ait demandé de "fabriquer une histoire sur le jihad du sexe". Plusieurs médias proches du régime syrien s'emparent également de l'affaire du "jihad du sexe".
En septembre 2013, nouveau rebondissement quand le ministre tunisien de l'Intérieur, Lotfi ben Jeddou, affirme lors d'une audition devant les députés, que des Tunisiennes sont parties en Syrie pour faire "le jihad du sexe". Il n'apporte aucune preuve de ses propos, et l'affaire semble largement bidonnée.
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